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Canicules et vols aériens : il va falloir s’adapter !

Le réchauffement climatique pourrait avoir une incidence importante sur les vols aériens.

On s’interroge de plus en plus sur le problème du poids des avions. Certains appareils seraient susceptibles d’être impactés dans leur capacité à décoller. En effet, au moment du décollage, la gravité cherche à maintenir l’avion au sol. Il s’agit donc de vaincre cette gravité en générant une portance. Autrement dit, l’atmosphère doit pousser l’avion vers le haut. Or cette portance dépend entre autres de la température de l’air. Ce dernier en se réchauffant perd de sa densité et se dilate ce qui a pour conséquence de diminuer la portance des ailes. On considère que cette portance diminue de 1% dès que la température augmente de 3°. Les très fortes chaleurs compliquent donc le décollage voire même peuvent les empêcher.

Ce phénomène s’accentue dans les aéroports d’altitude, là où l’air est plus dilaté et les pistes plus courtes, ce qui laisse moins de temps pour décoller. A 20° environ 2 kilomètres suffisent pour prendre son envol. A 40° on passe à 2,5 kilomètres. Avec l’accroissement des températures, 10 à 30% des avions remplis pourraient rencontrer des problèmes aux heures les plus chaudes de la journée.

Des avions comme l’Airbus A 320 seraient les plus concernés par ces difficultés dans un avenir proche en particulier dans le pourtour méditerranéen.

Ces phénomènes ont déjà été constatés dans le passé. En 2018, lors d’une canicule, plus de 12 vols ont dû être allégés en passagers au City Airport de Londres où la piste de décollage atteint à peine 1,5 km. En 2017, à Phoenix aux USA, des dizaines de vols ont été annulés alors que la température dépassait les 48° ce qui correspond à la température maximale permettant l’exploitation de nombreux avions commerciaux.

Les compagnies aériennes se penchent sérieusement sur les solutions à mettre en place pour affronter le changement climatique : diminution du poids de 50 à 200% pour les Boeing 737 pendant les mois d’été aux USA, décollages en dehors des heures les plus chaudes (ce qui se fait déjà au Moyen Orient)…

Autre problème, la multiplication des turbulences dont on prévoit le doublement, voire le triplement dans les prochaines décennies.


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