Ils reviennent les dirigeables !

Avec la transition écologique le dirigeable a de beaux jours devant lui. Il est loin le temps du crash de l’Hindenburg, ce dirigeable de 245 mètres en feu lors de sa tentative d’amarrage le 6 mai 1937. Aujourd’hui, suite à l’épidémie du Covid, aux avions cloués au sol et au problème de l’impact de l’aérien sur l’empreinte carbone, le dirigeable retrouve un nouveau souffle.

Surveillance des bases militaires, transport de charges lourdes et même transport de passagers, le dirigeable offre de multiples possibilités. Au printemps dernier, Frontex, l’agence de garde- côtes et de garde- frontières européennes a eu recours à deux ballons au- dessus des îles grecques pendant une période de 6 mois.

Les ballons dirigeables sont comparables aux drones dans la mesure où ils ne nécessitent pas de pilote. Ils sont dits captifs car ils sont retenus par des cordages.

En France, la société Flying Whales fabrique des mastodontes de 200 mètres de long, soit l’équivalent de trois Airbus A 380 capables de transporter 60 tonnes de marchandises. Le premier vol est prévu fin 2023 , l’exploitation commerciale devant démarrer en 2025. L’entreprise se tourne essentiellement vers l’activité du transport de bois dans les forêts françaises ( là où les autres moyens de transports ne peuvent pas accéder) mais aussi dans le transport de pales d’éoliennes et de pylones électriques.

Pour ces géants de l’air exit l’utilisation de l’hydrogène hautement inflammable et place à l’hélium plus léger que l’air et non combustible. Quelques contraintes cependant par rapport à l’avion, celles de la météo. En cas de vent supérieur à 40 km, de pluie, neige ou de gros orage, le vol n’est pas possible.

En Suède, l’entreprise Océansky considère le dirigeable comme l’avion de demain. En 2023, un vol sera proposé à bord de leur Airlander 10, il reliera le Pôle Nord au cours d’une excursion de 38 heures en cabine de luxe, avec repas de grands chefs et ce, pour la modique somme de 70.000 euros !